Poésie & Musique.Orge
Samedi 31 mars 2012 à 20h30 à la MJC de Savigny-sur-Orge
Une rencontre particulière entre des poètes
contemporains, des musiciens et des comédiens : ils offrent une soirée
d'intimité artistique pendant laquelle poèmes et musique dialoguent
ensemble, thèmes et rythmes se faisant écho.
POÈTES
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Jean-Pierre Chambon
Vit à Grenoble. Il a publié, chez divers éditeurs, une quinzaine d’ouvrages,
poèmes et récits oniriques. Il co-anime la revue Voix d’encre.
Bibliographie
Évocation de la maison grise, Le Verbe et l'Empreinte, 1981.
Matières de coma, Ubacs, 1984.
Les mots de l'autre (avec Charlie Raby), Le Castor astral, 1986.
Le corps est le vêtement de l'âme, Comp'Act, 1990.
Le territoire aveugle, Gallimard, 1990.
Le roi errant, Gallimard, 1995 (prix Yvan Goll 1996).
Un chant lapidaire, Voix d’encre, 1995.
Rimbaud, la tentation du soleil, Cadex, 1997.
Carnet du jardin de la Madeleine, Cadex, 1999.
Assombrissement, L’Amourier, 2001.
Goutte d’eau, Cadex, 2001.
Corps antérieur, Cadex, 2003.
Méditation sur un squelette d’ange (avec Michaël Glück), L’Amourier,
2004.
Sur un poème d’André du Bouchet, Jacques Brémond, 2004.
L’éclaireur, L’Atelier des Grames, 2006.
Marché flottant, L’Atelier des Grames, 2007.
Labyrinthe, Cadex, 2007.
Nuée de corbeaux dans la bibliothèque, L’Amourier, 2007.
Œil de méduse, L’Entretoise, 2008.
Le petit livre amer, Voix d’encre, 2008.
Trois rois, Harpo &, 2009.
L’enchanteur vacillant, L’Atelier des Grames, 2010.
Fleuve sans bords, La Petite Fabrique, 2010.
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Lecture de :
Nu sylvestre en instance de métamorphose, Versant brûlé à la limite de
l’effacement,
Propos volatils sur un verre d’eau (paru dans Thauma n°3, 2007, « L’eau
»
Extrait :
On ne voit rien
presque rien
Des contours sans limites
des bords perdus
La ligne instable de la mer
Un bandeau d’écume dilué
dans le poudroiement des embruns
La masse de la montagne flottant
derrière un rideau de cendre
[…]
faut parfois creuser dans le noir
progresser en aveugle
Jusque vers cette orée
où la lumière mentale
va pouvoir enfin sourdre ou fulgurer
Les mots eux-mêmes
viennent à manquer
pour dire cette brûlure ce passage au noir
ce tâtonnement vers la clarté
Cette lente
leçon de ténèbres
Versant brûlé à la limite de l’effacement
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Colette Gibelin
Née à Casablanca, elle passe son enfance et adolescence au Maroc.
Études à l’École Normale Supérieure de Paris.
Nommée professeur de Lettres à Fez en 1961, puis en 1967 à Brignoles,
dans le Var, où elle a pris racines et vit une retraite active.
Elle fait le choix d'une poésie lyrique, traversée de préoccupations
existentielles, et accorde une attention particulière à la musique des
vers, travaillant rythmes et sonorités. Elle a publié une vingtaine de
recueils, où alternent des poèmes courts, visant la densité, et de
longs poèmes, privilégiant le souffle.
Bibliogaphie :
Appel, Debresse
Mémoires sans visages, Chambelland (1967)
De quel cri traversée, Chambelland (1968)
Le paroxysme seul, Chambelland (1972)
Lumières, Telo Martius (1998)
Dure mémoire, Clapàs (1998)
Errants Eldorados, Encres Vives (1998)
Mirages, Clapàs (1999)
Eclats et Brèches, Clapàs (2000)
Vivante Pierre, Cahiers de Poésie Verte (prix Troubadours 2000)
Sinon chanter, Les amis de la poésie (Bergerac 2002)
Comme un chant de fontaine, éditions Alain Benoit (2002)
Ce n’est que vivre, éd La Bartavelle (2002)
Bleus et ors, éditions Télo Martius (2003)
Le jour viendra, la nuit aussi, Encres Vives(2005)
Souffles et Songes, Sac à mots éditions (2005)
Spécial Colette Gibelin, Encres vives (2006)
Fluctuations, Les amis de la poésie (Bergerac 2007)
Un si long parcours, éditionsl’Harmattan (2007)
Quel éclat perfore le noir ? livre d’artiste – images de Blaise Simon
(2009)
Par delà toute nuit éditions Télo Martius avec une peinture originale
de Françoise Rohmer (2009)
Sable et sel, Sac à mots éd. (2010), écrit à deux voix avec Jean-Marie
Gilory, Mise en couleurs de Françoise Rohmer
La grande voix lointaine éditions Tipaza peintures d’Andelu (2011)
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Poèmes publiés dans diverses revues :
Le Pont de l’Epée – Traces – Encres Vives – Poémonde
Poésie 1 – Lieux d’être – Souffles – Poésie première
Vivre en Poésie – Filigranes – Friches – Lou Andreas
Les Hommes sans épaules – 7 à dire - Multiples – Saraswati
Temporel (revue en ligne)- Peut-être- Cahiers de la rue Ventura
Poèmes et présentation par Henri Denis sur le site Esprits nomades
Extrait :
Un chant se lève
Il tend ses ailes d’oiseaux vers des matins sans amarres,
entreprend l’ascension
comme un cri enfin délivré jaillissant
vers d’inaccessibles hauteurs
et le vent cogne à la fenêtre
Il faut sortir, dit-il,
sortir de l’ombre et de la douleur […]
Le vent casse les chaînes
Le ciel se rapproche soudain
Les montagnes se déplacent sous la poussée des mots
Un chant se lève
montant de la nuit morcelée
comme une vague immense et qui submerge
les terres stériles
une houle sauvage peu à peu s’organisant
en ligne pure
ramassant les notes échevelées
concentrant l’harmonie
Poème extrait de Sinon chanter
Les amis de la poésie, Bergerac 2002, collection Le poémier de plein
vent
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Jean-Louis Giovannoni
Est né en 1950 à Paris où il vit et exerce la profession d’assistant
social dans un hôpital psychiatrique de la région parisienne. Il a
fondé et dirigé, avec Raphaële George, « Les Cahiers du double » de
1977 à 1981. Il a été membre du comité de rédaction de « Nouveau
Recueil » de 2005 à 2007.
Le prix Georges Perros lui a été attribué en octobre 2010.
Il est actuellement Président de la Maison des Ecrivains et de la
Littérature.
Bibliographie
•Garder le mort, Ed. Athanor (1ère éd. 1975; 2ème 1976) avec une
préface de Jean-Luc Maxence ; 3ème in « Les Choses naissent et se
referment aussitôt », Ed. Unes 1985 ; 4ème Ed. Unes, 1991 ; 5ème (rééd.
avec une préface de Bernard Noël (1976), suivi de « Mère ») : «
fissile » éditions, 2009.
•Les mots sont des vêtements endormis, Ed. Unes, 1983.
•Ce lieu que les pierres regardent, (Préface de Roger Munier) Ed.
Lettres Vives, 1984. (rééd. sans la préface) : Lettres Vives, 2009.
•Les Choses naissent et se referment aussitôt (poèmes de 1974 à
1985). Ed. Unes, 1985.
•L’Absence Réelle (avec Raphaële George). Ed. Unes, 1986.
•L’Immobile est un geste (poèmes de 1985 à 1989). Ed.Unes, 1990.
•Pas Japonais, Ed.Unes, 1991. (rééd.) : Lettres Vives, 2009.
•L’Invention de l’espace, Ed. LettresVives, 1992. (rééd.) :
Lettres Vives, 2009. –
•Le bon morceau, (avec des photos de Marc Trivier), Ed. Les
Autodidactes, 1992. (rééd.) : in « Traité de la toile cirée » (sans
photos), Ed. Didier Devillez, 1998.
•L’Election (avec des photographies de Marc Trivier) Ed. Didier
Devillez, 1994.
•Journal d’un veau, roman intérieur, Ed. Deyrolle, 1996. (rééd.):
Léo Scheer, 2005. (avec une préface de l’auteur)
•Chambre intérieure, (avec des reproductions couleurs de Gilbert Pastor)
Ed. Unes, 1996.
•L’Orgueil, (avec Jean-Didier Vincent et Ben), collection : Les
Péchés Capitaux, Ed. du Centre Georges Pompidou, 1997.
•Traité de la toile cirée. (essai), Ed. Didier Devillez, 1998.
•Greffe, (avec des reproductions couleurs de Vincent Verdeguer), Ed.
Unes, 1999.
•Parce que je le vaux bien, (version brune et version blonde), Ed. Unes,
2001.
•Le Lai du solitaire, roman intérieur. Ed. Léo Scheer, 2005.
•Danse dedans. Prétexte éditeur, 2005.
•Jean-Luc Parant : Traité de physique parantale. (essai), Ed.
Jean-Michel Place, 2006.
•S’emparer (avec « Des monstres et prodiges » d’Ambroise Paré) Ed.
1 : 1 ; collection Anciens /Modernes, 2007.
•T’es où ? Je te vois ! (bilingue Français/Anglais) Atelier des
Grames, 2009.
Ce lieu que les pierres regardent + Pas japonais + L’invention de l’espace
+ Variations Hölderlin, (rééd. en un seul volume avec une préface de
Gisèle Berkman), Ed. Lettres Vives, 2009.
•Envisager, Ed. Lettres Vives ,2011
•Ne bouge pas ! (avec un CD-audio du texte lu par l’auteur et une
photo de Marc Trivier), Ed. La Pierre d’Alun (Belgique), 2011.
Traductions :
Le Gardeur de troupeau, Fernando Pessoa (avec Rémy Hourcade), Ed. Unes,
1987.
•Hormis tes entrailles (anthologie) Miguel Hernandez (avec Alejandro
Rojas-Urrego, Ed. Unes, 1990.
Collectif :
« L’Expérience Guillevic » (avec Pierre Vilar),
Deyrolle éditeur/Opales, 1994.
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Livres traduits :
• Ce lieu que les pierres regardent / « Ein ort im bick der steine
» (Allemand), Verlag Jutta Legueil, Stuttgart, 1989 ;
•« This place seen by the stones » (Anglais/Américain), pensum press,
Toronto, 1999.
•Pas japonais/ « Japanese steps » (Anglais/Américain), pensum press,
Toraonto, 1999 ;
•« Pasos de piedra » (Espagnol) Ediciones Monte Carmelo, Mexico, 2004.
•Divers textes traduits en Russe, Italien, Espagnol, Portugais, Basque,
Corse, Anglais… (publiés en revues ou dans des anthologies à l’étranger).
Nombreux articles sur son travail dans : Le Monde, Libération, Le
Matricule des Anges, L’Humanité, Révolution, Théodore Balmoral,
Inculte, Le Nouvel Observateur, Littérature (Larousse), Poézibao,
Europe, sitaudis.fr, temporel.fr, nolwenn.euzen.over-blog.com…
A publié dans les revues : La Revue Littéraire, CipM, Recueil,
Nouveau Recueil, L’animal, Moriturus, L’Ire des vents, L’Autre,
Action Poétique, Tout est suspect, Les Cahiers de l’Adour, Poésie1,
Poésie Seghers, Année Poétique 1975, 1976 (Seghers), Sud, Triages,
Liberté (Québec) …
Anthologie de la poésie française (Delvaille), Seghers, 1976. -
Dictionnaire des Lettres Françaises du XXème siècle, Pochothèque-Livre
de poche. Juin 1998. – Dictionnaire de poésie de Baudelaire à nos
jours, Puf, 2001. - Singularité du sujet (études) Pretexte éditeur,
2002. - Atelier Contemporain N°1 (dossier sur J-LG), 2000…
Entretiens : Avec Arno Bertina : « Entretien décroisé » in revue
Prétexte. Été- Automne 1999. - Avec Emmanuel Laugier « Le Lai du
solitaire » in Matricule des Anges N°64. Juin 2005. _ Avec Arno Bertina
: « L’externement abusif » in revue Inculte N°16 Novembre 2008.
Avec Danièle Cohen-Levinas : »Anciens-Modernes autour du musicien
György Ligeti. Enregistrement sonore in www.cdmc.asso.fr/fr/ressources -
Avec Gisèle Berkman : « Les mots ne contiennent pas assez.» in «
Clair/Obscure », Rue Descartes N°65 (2009). Revue du Collège
International de Philosophie/PUF.
Lecture de :
Ce lieu que les pierres regardent, éditions Lettres vives Préface de
Roger Munier (1984), (réédition (sans la préface) 2009)
&
Ce qui sépare (1984) ; Issue de retour (2003-2011) ; En lieu et place
(2009-2011)
Extrait
Si toutes les pierres
toutes les choses
possédaient en elles un passage
Et si les mots n'avaient pour corps
que ce vide en toi
Quand tu touches une pierre
c'est l'imprononcé
que tu touches en elle
Peut-être que le silence
nous est intolérable
parce qu'il garde en lui
trop de présence
Et si la présence
n'était présence
qu'au bord du révélé
avant le geste
avant le mot
Dès qu'une parole
est prononcée
elle cherche aussitôt
en elle
le lieu de son effacement
Ce lieu que regardent les pierres
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Werner Lambersy
est né à Anvers en 1941, vit et travaille à Paris
depuis 1980.
Carrière commerciale et voyages (Amérique, Asie, Afrique du Nord, Europe
de l’Est) entre 1960 et 1982. Attaché littéraire au centre Wallonie-
Bruxelles jusqu’en 2002.
Il est l’un des poètes les plus importants de la littérature
francophone. Tout en étant variée dans le fond et la forme, de l’extrême
dépouillement à une respiration ample, sa poésie à travers plus de
quarante ouvrages, poursuit une méditation ininterrompue sur le
dépassement de soi dans l’amour et l’écriture. Son œuvre est
couronnée par de nombreux prix. Il est traduit dans plus de vingt
langues.
A noter : Maîtres et maisons de thé (1979). Quoique mon cœur en gronde…
(1985), publié en version bilingue au Canada (Despite my Growling Heart,
Guernica 1990, traduction de Daniel De Bruycker) ; plusieurs recueils chez
Le Cormier, Cadex, Phi, Le Dé bleu, L’Age d’Homme, L’Amourier, le
Taillis Pré, Hermaphrodite ou Dumerchez.
Bibliographie récente
Ecce homo (jeu-parti) (avec Otto Ganz), 2002
Puits, cachettes et passages, 2002
Carnets respiratoires, 2004
Journal par-dessus bord, 2004
Echangerais nuits blanches contre soleil même timide, 2004
L’éternité est un battement de cils (anthologie personnelle), 2004
Rubis sur l’ongle, 2005
L’érosion du silence, 2005
L’Invention du passé, (1971-1977), 2005
Uluru, 2005
Coimbra ou l’antiphonaire d’Orphée, 2005
Les gratte-ciels de Bruxelles, 2006
Achill Island note book, 2006
Parfums d’apocalypse, 2006
La Toilette du mort suivi de Ezra Loomis Pound, 2006
Impromptu de la piscine des amiraux, 2008
Corridors secrets, 2008
Présence de la poésie 2009 Edition Des Vanneaux avec des études de Paul
Mathieu, Otto Ganz et Jean-Louis Poitevin ; des photos par Louis Monier et
Jean-Pol Stercq, des dessins de Michèle Crenne et Sarah Kaliski et une
bibliographie complète par Daniel. De Bruycker
Te spectem 2009 EditionsTipaza, 14 poèmes accompagnés de 5 peintures de
Richard Bréchet
Gespräch im innern einer mauer 2009 Ed En Forêt / verlag Im Wald ;
couv. Gabriel Lalonde
Dernières nouvelles d’Ulysse (partiel) 2009 Ed Vent de terre
Devant la porte 2009 Ed du Cygne, avec 81 photos en noir et blanc de
Claude Allart
Erre 2010 Concept édition gravure feuillets peints de Regis Lacomblez
Cuppra marritima 2010 Ed La Porte
Cosmogonies et autres rêveries 2010 Eau-forte/aquatinte de MO Cassagne
Arnheim-g diff. Paris
Notes en plein vent 2010 Ed. galerie Jae Chang Jang Séoul 128 pages ;
illust. et postface Kim Sang Sook
Pluies noires 2011 Ed galerie La Hune Brenner avec 4 eaux-fortes de
Christine Gendre-Bergère Titre de Hashiro Kanno
Teneurs fortes en tanin 2011 Ed Ficelle Vincent Rougier
De brins et de Bribes 2011 Ed du Cygne Encres originales de Jean-Louis
Millet
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Lecture de :
Volti subito, éditions Le dé bleu – Ecrits des forges, L’arbre à
paroles
Ezra Loomis Pound, éditions L’Age d’Homme (2006)
Extrait :
La barge Dans la brume
Des pompes funèbres Qui se lève
La large gondole En prenant
Municipale La relève
Du service des pauvres De l’encens des églises
Emportait Ezra Et s’en va
Pound Par le haut habiller
Le soleil
De la gare centrale
Au Lido Ainsi s’en allait-il presque
Et de la Dogana Seul
A l’arsenal Et l’eau derrière lui
Le grand canal gris Refermait
Avait noué Son manteau douloureux
Sa cravate de deuil Sur le crime
Sous le ciel De ses chroniques
En dentelle des balcons Et le mensonge de sa folie
Parmi Ainsi allait-il aujourd’hui
eau Vers San Michele
Contre la pierre (qui terrasse le dragon !)
Du ciel l’île aux morts
Et des palais aux volets Qui à peine
Clos Dépasse de l’écume des
Sur les fêtes d’hier Vagues
Et la musique de Vivaldi
L’île
Parmi le remuement léger Où on creuse des
Des rames Tombes
Ainsi qu’un chat lorsqu’il Comme on descend
Se frotte Dans l’eau de la mémoire
A des fauteuils en velours
Ezra Loomis Pound
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Evelyne Morin
Poème extrait de Ronde noire, à paraître aux éditions Jacques
Brémond
La soudaineté de vivre :
chaque matin
la question
Les draps ont déchiré le jour : silence
L’écriture en suspens : matin blanc
Inachèvement maintenant à jamais. Achevé.
Dire et redire la lumière en suspension dans le ciel
Hors de tout amour
tu marches dans les rues vides
Les murs enfuient ta peur : extase de ce jardin dans la ville
De temps
en temps
s’est arrêté
de battre
la vie
à mort
Une parcelle d’éternité abandonnée. Là.
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